Critique littéraire #2
Chronique sur Gardiens des Cités perdues de Shannon MESSENGER
Le premier tome de cette série d’urban fantasy nous fait découvrir un monde et une intrigue intéressants. Certains pourront juger que tout cela est long à se mettre en place, c’est cependant nécessaire lorsqu’un auteur choisit de s’éloigner des codes et visions habituels de certains peuples merveilleux.
Le personnage principal, Sophie, est une fille surdouée de douze ans qui ne trouve pas sa place à la fois dans sa famille et au lycée. C’est un premier point d’intérêt, car ses interrogations et ses tourments la rapprochent des adolescents qui pourront facilement s’identifier à elle. Cependant, cet intérêt est accentué par le fait qu’elle n’est en réalité pas une humaine, mais une elfe. Ainsi, Sophie va devoir désapprendre tout ce qu’elle maîtrisait avec brio et croyait vrai, pour s’approprier des savoirs et des pouvoirs qu’elle n’avait jamais imaginés ou pris pour des légendes. C’est particulièrement difficile à vivre pour une « bonne élève », qui n’avait jamais eu de problèmes dans ses apprentissages auparavant.
Ce roman nous amène au cœur de la société des elfes, qui selon Shannon MESSENGER, vivent dans une méritocratie, dans une espèce d’utopie prouvant la supériorité des elfes sur les humains. Pourtant, très vite, et cela m’a agacée et déçue au début, on retrouve les petitesses, les discriminations et les manipulations des intrigues d’un roman de collège. Avec le recul, on peut considérer que c’est « humain », donc tout à fait normal et plutôt bien fait. C’est l’une des clés du succès de cette série, apportant un autre point d’identification entre le lecteur et Sophie, qui fréquente ce collège pour les elfes. C’est également ce qui va apporter de la profondeur à l’intrigue de ce roman.
En effet, un autre aspect du roman est le mystère qui plane autour de la véritable identité de Sophie. Des événements inattendus, sur fond de complots et de sociétés énigmatiques, s’accélèrent dans la deuxième partie du roman. Cela donne du souffle au livre et le rend plus passionnant. C’est également le fil rouge qui crée le lien d’un tome à l’autre.
Cependant, il est difficile de ne pas comparer les aventures de Sophie avec celles d’Harry Potter, puisque l’on retrouve un jeune adolescent avec une identité mystérieuse et particulière qui le rend célèbre dans son collège spécial de magie, et qui doit affronter des adultes dont les complots et les intentions pourraient porter atteintes non seulement à la société magique, mais également à celle des humains.
Mme Brun.
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